Notre voyage a Anolaïma a commencé avant meme d'être montés dans la voiture car il a fallu s'organiser pour faire la route. Vu de France, avec nos habitudes hexagonales et sans l'appréhension de JM, cela peut paraître simple de faire 70 km ... Mais nous en avons profité pour apprendre comment voyagent les colombiens.

Après discussions et un peu de stress pour JM, nous avons choisi une option intermédiaire : une voiture faisant le trajet entre Bogotà et Anolaïma viendrait nous chercher à l'Auberge. Rendez-vous pour 10h00 samedi matin. 10h00 sonne, 10h15, 10h30 ... nous faisons appeler les 2 chauffeurs attendus : ils ne sont pas à Bogotà mais à Anolaïma ! Le Padre nous en trouve un autre qui doit arriver à 11h00 ... 11h00, 11h15, 11h30 ... et arrive la voiture qui doit venir nous chercher !

Après un arrêt à la station routière de Bogotà où attendent les voyageurs à destination d'Anolaïma pour complèter la voiture, nous sortons de Bogotà dans des embouteillages de folie : klaxons, bruit des moteurs, coup de volant... c'est samedi et les bogotanos aiment sortir de leur ville.

Après une demi heure de route comparable à une belle nationale en France nous prenons à gauche sur une départementale qui zigzague sur les pentes andines pour monter (encore), puis pour contourner la montagne et enfin redescendre vers Anolaïma. Sur les derniers kilomètres, quelques portions de route sont défoncées par les mouvements de terrains et l'érosion liée aux pluies. Mais dans quelle galère sommes-nous donc ?

A l'arrivée à Anolaïma le chauffeur nous dépose sur la place du village. Une place typique, rectangulaire, avec l'église, la mairie, des magasins en périphérie et un espace piéton au centre ... Le Padre doit venir nous chercher. Nous scrutons du regard les voitures qui passent devant nous, espèrant trouver celle du Père Louis ... Seule une moto cross s'arrête devant le magasin ... le chauffeur, bottes en caoutchou, blouson et pantalon noirs, enlevant son casque, nous laisse découvrir un col romain ... El Padre Louis en personne !

Présentations rapidement faites, il est 14h00, nous avons faim et nous partons déjeuner : poulet grillé et frites ... le tout sans couvert et accompagné d'une joker (une des bières colombiennes, bien sur) et d'un jus pour Martin qui dévore ce premier déjeuner "en el capital frutera de Colombia".

premières vues d'Anolaima : l'eglise et la place avec ses grands arbres

Les sacs déposés dans un magasin de la place, le casque et la moto stationnés, le blouson et le pantalon de pluie déposés pour libérer la soutane, nous partons pour el collegio et la finca, l'école et la ferme attenante ... nous faisons nos premiers pas dans Anolaïma et nous constatons que le Père connaît tout le monde et tout le monde le connait ... s'engage alors le rituel imparable des "Que mas ?" puis "Que tal ?" et enfin "Como esta ?" ... dans cet ordre ou dans un autre, avec quelques variantes ... mais le fond reste le même. La conversation s'engage, souvent courte et sans que nous comprenions la teneur des propos échangés. L'anonymat de nos villes nous semble bien terne !

Nous voilà de retour à Bogotà après un week-end inoubliable à Anolaïma. Après 3 jours bien remplis, le temps nous manque pour vous raconter ces magnifiques journées dès ce soir.

Ce n'est que partie remise, car nous sommes obligés de partager ces moments magnifiques. Vous retrouverez donc dans nos prochains articles le Padre, las cabras, el collegio, las hermanas et tout ce qui a fait la beauté de ces journées !

En lisant les sites internet, nous apprenons qu'un tremblement de terre a eu lieu en Colombie ... je crois que nous dormions ou etions au petit dej ... bref, nous n'avions rien ressenti :).

Il est 11h00 et nous attendons le chauffeur pour Anolaima qui n'est pqs encore arrive ... mais ca ne devrait pas tarder. Bon week-end ¡

Journée de repos pour la familia DUPONT ... pas de grande sortie, juste un petit tour pour aller grignoter une glace, histoire de sortir de l'Auberge.

Les nouvelles de la procédure sont peu nombreuses ... si JM a bien compris le message de l'avocate, notre dossier serait arrivé au Juge pour la première vérification. A noter que ce soir nous avons fêté le jugement d'adoption de Maïna, la copine de promo de Baptiste. Les Toulousains sont donc entrés dans la dernière ligne droite avant leur retour en France.

Aujourd'hui, c'était jeux de société, petite sieste, pique nique à l'Auberge et taquineries entre frère dont vous trouverez ci-dessous un petit aperçu. Martin est toujours très attentif à Baptiste et rempli de tendres attentions à son égard. C'est un excellent grand frère !

Martin a aussi terminé sa lettre pour ses copains de classe. Après trois jours de rédaction et de frappe, la lettre est terminée et sera envoyée cette nuit pour que les maîtresses de l'Ecole ND l'aient à leur arrivée lundi matin. En exclusivité mondiale, le document :

Demain 10 heures départ pour Anolaima, à 70 kms de Bogotà et 1h30 de route. Grâce au Padre Louis, un chauffeur viendra nous chercher à L'auberge avant de se rendre au parking servant de gare routière à destination d'Anolaima pour complèter sa voiture ... vous pouvez découvrir dès à présent la Maison Saint Martin de Porres (cela ne s'invente pas, un des co-saints patrons de notre Martin) à l'adresse suivante : http://www.fsspcolombia.org/pages/francais/accueil.php.

Et quand nous avons dit à Jaïro que nous allions passer le week-end à Anolaima, il s'est écrié : " Tranquillo, no guerillero" ... c'est toujours rassurant avant de partir (Jaïro est toujours d'une prudence remarquable et semble toujours noicir le tableau de l'insécurité colombienne).

Le blog sera certainement moins alimenté dans les 3 jours à venir ... prenez patience, le retour n'en sera que plus fort ! ;)

A bogota, c'était journée sans voiture ... une sorte de dimanche, où en plus de la cyclovia, seuls les taxis, transports en commun et vélos étaient autorisés à circuler ... Du coup, nous sommes restés autour de l'Auberge pour éviter de se retrouver dans des bus completos ou à chercher en vain un taxi.

Découverte d'un nouveau parc de jeux, retrouvailles avec le centre commercial Unicentro ... Petit Mc Do pour le déjeuner, histoire de garder nos repères !

Baptiste change de jour en jour ... désormais il tient presque tout seul son biberon ... était-ce la motivation du Mc Do ? l'envie d'imiter son grand frère qu'il mange de son regard pétillant ou de boire ses 210 ml le plus vite possible ? A vous de choisir ...